Les incendies domestiques surviennent souvent lorsque les habitants d’une maison dorment profondément. L’alerte peut être ainsi donnée grâce à un détecteur-avertisseur autonome de fumée (DAAF). Votre maison en est-elle déjà équipée ?
C’est dorénavant une obligation
Si l’on se réfère aux statistiques, on compte chaque année en France près de huit cent morts des suites d’un incendie domestique. Raison de plus pour être plus que jamais vigilant. Mais de toutes les façons, les Français n’ont désormais plus le choix. En effet, depuis l’entrée en vigueur de la loi Morange, chaque logement de particulier doit être aujourd’hui équipé de ce dispositif. La date butoir était fixée au 8 mars 2015, mais une ambiguïté d’un amendement de la loi Macron a semé le doute : afin de permettre aux bailleurs sociaux d’équiper tout leur parc immobilier, l’amendement les oblige à avoir acheté les détecteurs de fumée avant le 8 mars 2015, en leur laissant jusqu’au 1er janvier 2016 pour tous les installer. Pour les particuliers, la date d’installation reste bien au 8 mars 2015.
J’ai profité des petits travaux d’électricité dans ma maison pour enfin me soumettre à cette loi. D’ailleurs, si vous manquez d’astuces pour votre maison, je vous invite à lire les articles publiés sur Bricoleur Pro. Toutefois, j’insiste beaucoup sur la nécessité de cet équipement électronique, car le détecteur peut tout simplement vous sauver la vie. Et même si la loi n’a pas prévu de sanction pour les maisons et les appartements qui n’en sont pas dotés, les compagnies d’assurances ont tout à fait le droit d’appliquer une franchise conséquente en cas de sinistre dans des logements dépourvus de détecteurs de fumée. Idéalement, transmettez une attestation d’installation à votre assureur.
Comment le poser ?
Lors de l’achat de votre détecteur, assurez-vous bien que le modèle porte la norme EN 14 604. C’est le gage de la fiabilité de l’appareil. Sinon, dans un souci d’efficacité et de performance, je recommande les produits fabriqués en France ou dans la Communauté Européenne. Vous les reconnaîtrez grâce au sigle NF et CE. Par ailleurs, même si certaines marques sont accessibles à moins de cinq euros, ne privilégiez que les modèles qui sont vendus à partir de quinze euros. Vous investissez ainsi dans un appareil de qualité. L’UFC Que Choisir avait publié, en février 2015, un test comparatif des détecteurs de fumée, qui m’a aidé à faire mon choix.
Mais la tâche la plus difficile a été de trouver son emplacement. Les détecteurs devaient être posés en hauteur de préférence au plafond, pour éviter les déclenchements intempestifs. Attention tout de même, pas trop haut pour qu’on puisse l’atteindre. Même si un seul peut suffire, j’en ai tout de même installé deux dans ma maison : un à chaque niveau de ma maison.
Quant à sa pose, il n’y a pas besoin de compétences particulières. En effet, comme l’appareil fonctionne avec des piles, aucun branchement n’est nécessaire. C’est un véritable jeu d’enfant. Il vous suffit de vous référer à la notice d’installation. Néanmoins, pour fixer le dispositif au mur ou au plafond, il se peut que vous deviez faire deux petits trous pour les vis. Ayez votre perceuse à portée de main au moment de fixer votre détecteur de fumée en place.