Malgré sa réputation d’animal bête, l’âne peut rendre bien des services à l’homme, que ce soit pour le débroussaillage, le travail de la terre ou les randonnées. En raison de son caractère doux et docile, l’animal peut également devenir un animal de compagnie des plus agréables. Pour les passionnés des équidés, l’adoption d’un âne peut se montrer intéressante, mais avant de se lancer, il existe certaines choses à savoir absolument.
Prévoir un terrain suffisamment large pour l’accueillir
L’adoption d’un animal, quel qu’il soit implique une grande responsabilité. Il s’avère cependant difficile de mesurer l’étendue de cette responsabilité lorsqu’on ne connait pas bien les besoins de l’animal. C’est la raison pour laquelle il faut tout savoir sur les ânes avant de procéder à son adoption. Le premier conseil dont devrait bénéficier la personne qui souhaite adopter un âne concerne son habitat. L’adoption d’un âne exige un terrain suffisamment grand pour lui permettre de bien s’épanouir. Dans l’idéal, un âne a besoin de bénéficier d’un terrain d’environ 5 000 m2. C’est la surface nécessaire à l’animal pour faire de l’exercice et trouver de la nourriture. Cet espace permettra également au propriétaire de prévoir un petit abri ainsi qu’un espace de stockage pour les foins. En ce qui concerne la nature du terrain, l’animal n’est pas très exigeant. L’âne s’accommodera parfaitement, qu’on l’accueille sur un terrain accidenté ou une prairie luxuriante. Ce terrain doit de préférence se situer près de la maison de son propriétaire, car l’âne aura besoin de visites régulières. Cette visite permettra à l’animal d’avoir de la compagnie, mais permettra surtout au propriétaire de s’assurer qu’il n’y a pas de problèmes. Le moindre comportement anormal devrait alerter le propriétaire.
Bien clôturer le terrain
L’âne est un animal à tendance fugueur, d’où la nécessité de prévoir une clôture solide. Si la clôture de type paddock à chevaux est la plus courante, elle n’est pas vraiment conseillée pour un âne, car il est susceptible de passer sous la barre pour s’enfuir. Si son terrain n’est pas clôturé, il convient donc de prévoir un autre système, mais si la clôture paddock existe déjà il est inutile de le détruire. Il suffit de compléter à l’aide d’un grillage ainsi que d’un rang de fil torsadé au sommet. La clôture en haie n’est pas non plus efficace, quelle que soit son épaisseur. Dans ce cas, si des haies limitent le terrain, le propriétaire devra les doubler à l’aide d’une clôture de fil barbelé. Par ailleurs, une clôture électrique à rubans peut devenir nécessaire en cas de fugue répétitive.
Installer un abri convenable
L’âne peut être sensible à la variation des températures et ne supporte pas certains insectes volants. Il lui faut donc un abri capable de le protéger de toutes ces agressions externes. Placé sur une imminence du terrain, l’abri devra être au sec et protégé du vent. Pour que l’animal puisse profiter du soleil matinal, l’ouverture de son abri doit être tournée vers l’Est. En dehors de son emplacement, l’abri doit aussi bénéficier d’un entretien régulier pour assurer son hygiène. Le nettoyage doit se faire tous les jours et la désinfection doit intervenir au moins tous les 6 mois. Généralement, l’abri sera annexé d’une aire de stockage de fourrage. En moyenne, un espace de 6 min 2 s est nécessaire pour entreposer le stock de foins. Certains artisans proposent la réalisation de box et d’abri en bois dédiés aux équidés, mais pour faire des économies, il est aussi possible de construire l’abri soi-même. Avant d’envisager cette installation, il est recommandé de se renseigner sur la règlementation en matière construction d’un abri. Le plan local d’urbanisme peut imposer des restrictions en fonction des collectivités, particulièrement en cas de construction imposante.