Légalement, fournir un apport personnel au moment de souscrire un prêt immobilier n’est pas obligatoire. Cependant, les banques ne voient pas la chose du même oeil et ont tendance à exiger une contribution financière de la part de l’emprunteur avant de lui concéder le crédit. Or, comment faire pour emprunter alors qu’on vient à peine d’entrer dans la vie active et que l’on ne possède pas encore d’épargne ? Réponses.

Les primo-accédants vus par les banques

Il y a encore dix ans, il était impossible d’envisager l’accès à un prêt immobilier sans apport personnel. Il s’agit d’une assurance pour les banques de la capacité d’épargne de l’emprunteur qui est donc en mesure de gérer ses finances de façon indépendante et autonome. Mais depuis peu, la donne a changé. Les établissements financiers se montrent plus cléments et acceptent de financer à hauteur de 100% l’emprunt immobilier. Attention, cette prérogative n’est réservée qu’à certains profils, dont les jeunes venant récemment d’entrer dans la vie active. Ces primo-accédants n’ont pas encore été en mesure de se constituer une épargne. Et les banques le comprennent, d’où cette flexibilité. Les investisseurs font aussi partie des profils éligibles à un prêt sans apport. Les loyers touchés tous les mois permettent de rembourser les mensualités par le biais d’un prêt in fine par exemple. Idem pour les épargnants. Ils n’ont pas de liquidités, mais possèdent des comptes sur livrets ou des assurances-vie qui sont des capitaux prouvant leur capacité d’épargne.

Un profil d’emprunteur de qualité

Même si emprunter sans apport est possible quand on est un jeune actif, pour autant, cela n’implique pas un accès automatique au crédit. Les règles sont plus complexes. Une condition sine qua non pour jouir du précieux sésame est de présenter un profil de qualité. Qu’est-ce que cela signifie ? Concrètement, vous devez démontrer à la banque votre implication, votre sérieux et votre volonté de concrétiser le projet. Cela commence par justifier d’une situation financière saine. Exit les incidents bancaires, les découverts et l’accumulation des crédits à la consommation qui sont très mal vus par les banques. De toute façon, vous ne pourrez rien cacher, car vos relevés bancaires seront scrutés à la loupe. Sur ce même ordre d’idée, veillez à présenter un reste à vivre suffisant. Un taux d’endettement dépassant les 33% n’est pas en votre faveur. Au-delà, sachez que les banques sont plus souples envers les profils ayant un emploi stable en CDI. Là encore, il s’agit d’une condition qui les rassure sur votre capacité à rembourser votre crédit.

Recourir aux prêts aidés

Solliciter des prêts aidés est la solution du crédit immobilier sans apport. Parmi les plus recommandés figure l’incontournable PTZ. Sinon, il est aussi possible de prétendre à un PEL, un CEL, un prêt « Action logement », un Prêt d’accession sociale ou encore des aides personnalisées au logement qui jouent dans la baisse du montant des mensualités. Certains prêts ou aides peuvent être combinés. Au moment de préparer son dossier d’emprunt, il convient alors de vérifier si vous êtes éligible ou non à ces coups de pouce de l’État.

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